Comment l'hibiscus soigne la cystite ?

Qui a déjà traité une cystite ? Les statistiques affirment qu’il y a 0,5 cas de maladie par femme et par an. Dans chaque famille, au-delà des antibiotiques, il existe inévitablement sa propre méthode infaillible de traitement. Dans ma famille, il s’agit d’une bouillotte chaude sur la zone génitale et de quelques tasses de karkadé chaud. Cela aide toujours.

Le fait de chauffer la zone, sans aucun doute, aide à soulager les symptômes, mais ne traite pas l’infection. Peut-être que le karkadé guérit ? Lors du dernier “épisode”, en tenant une bouteille chaude dans mes bras, j’ai décidé de chercher des publications sur les propriétés thérapeutiques de l’hibiscus, ou Hibiscus sabdariffa, également connu sous le nom de thé karkadé. Je ne m’attendais pas à un succès particulier, et je me suis trompée - il existe tout un tas d’études sur la nature antibactérienne de l’hibiscus ! Dans cet article, je vais présenter des extraits des recherches les plus optimistes et, bien entendu, des liens vers les articles originaux dans des revues médicales.

Comment le karkadé soigne la cystite ?

Une analyse complète des composants chimiques de l’hibiscus a été achevée en 2003 et depuis 2003, Hibiscus sabdariffa est officiellement inclus dans les manuels médicaux des plantes médicinales.

Voici les formules structurelles des composés organiques actifs présents dans la rose soudanaise :

• Composés phénoliques : eugénol et acide protocatéchique ;
• Composés polyphénoliques : anthocyanines, quercétine, anthocyanidines ;
• Acides organiques ; vitamines ( source ).

L’extrait d’hibiscus a un potentiel antibactérien prouvé contre :

• Escherichia coli ATCC 25922
• Salmonella ATCC 5174
• Klebsiella pneumoniae ATCC 27736
• Proteus vulgaris ATCC 49132
• Pseudomonas aeruginosa ATCC 27853
• Staphylococcus aureus ATCC 25923
• Staphylococcus epidermidis ATCC 49461
• Bacillus cereus ATCC 10876
• Aureus, Bacillus stearothermophilus, Micrococcus luteus, Serratia marcescens, Clostridium sporogenes, E. coli, Klebsiella pneumoniae, Bacillus cereus, et Pseudomonas fluorescence ( source ).

L’extrait rivalise en efficacité avec la gentamicine, mais pour une raison encore floue, il ne provoque pas de résistance, contrairement aux antibiotiques synthétiques. L’extrait étudié inhibe la croissance des bactéries.

Ingrédients antibactériens dans l’hibiscus

Les propriétés antibactériennes de l’extrait sont attribuées à plusieurs composants phytochimiques biologiquement actifs présents dans sa composition : alcaloïdes, flavonoïdes, saponines, composés phénoliques, triterpènes et stérols, terpènes, anthraquinones, tanins, stéroïdes et composés phénoliques. Cependant, il n’a pas encore été possible de déterminer avec précision quels composants spécifiques produisent l’effet. Des études de toxicologie distinctes sur différents types d’extraits (aqueux, méthanolique, éthanolique) sont nécessaires. Plus de détails sur l’étude dans la source .

Efficacité de l’extrait d’hibiscus contre les infections systémiques

L’extrait d’Hibiscus sabdariffa inhibe la croissance des biofilms de champignons résistants aux antibiotiques, tels que Candida Albicans, qui provoquent des infections des voies urinaires. La candidose réagit généralement bien au traitement et est considérée comme une levure peu pathogène. Mais dans certaines conditions, la candidose se transforme en infection systémique - la candidurie, qui est très difficile à traiter et peut entraîner des complications graves car elle forme un biofilm résistant aux antibiotiques disponibles (par exemple, des souches résistantes au fluconazole).

L’hibiscus empêche la formation de biofilms des souches résistantes au fluconazole de Candida Albicans. Cela est confirmé par cette étude, sur des échantillons prélevés chez des patients ayant une candidurie récurrente. La haute activité de H. Sabdariffa contre ces souches donne une base scientifique pour son utilisation en médecine populaire.

La prise de l’extrait d’hibiscus en parallèle avec un antibiotique empêche l’apparition de résistance aux antibiotiques chez les microbes et les champignons, mais le mécanisme d’action est en cours d’étude. Hypothèse : cela fonctionne grâce à des composés phénoliques contenant du fer, qui lient des protéines vitales des microbes. Le mécanisme d’action pourrait également impliquer l’inhibition des processus cellulaires, entraînant une augmentation de la perméabilité membranaire et une fuite d’ions des cellules bactériennes.

H. Sabdariffa contient un composé polymère unique connu sous le nom de proanthocyanidine. Les études montrent que la proanthocyanidine provenant des canneberges inhibe la formation de biofilms de C. Albicans. Le même anthocyanine de l’hibiscus n’a pas encore été testé. Les détails de la recherche sont publiés dans ce lien.

Les recherches sur l’extrait se poursuivent, et il n’y a toujours pas de consensus sur le principal principe actif. Les études incluent de nouvelles souches de bactéries et de champignons.

Il existe trois méthodes de production d’extrait - aqueuse, à base de méthanol ou d’éthanol. Chaque type a ses propres concentrations de composants actifs, mais le problème est que vous ne saurez probablement pas quel type de préparation se trouve dans vos capsules (je ne connais que l’Afazin dont le mode d’extraction n’est pas mentionné dans la notice). À la maison, nous avons accès à l’extraction aqueuse sous forme de thé karkadé et à l’extraction éthanolique, par analogie avec la menthe .

Quel que soit le moyen que vous choisissez de consommer l’hibiscus, cela sera à la fois un excellent soutien dans le traitement de la cystite et une alternative possible au traitement médicamenteux, compte tenu des résultats des études “humides”, et non seulement des déclarations statistiques et traditionnelles autoritaires “moi ça m’aide !”.